Mais, en vérité, voilà un garçon qui me surprend, malgré que j’en aie… (Haut.) Dis-moi, qui es-tu, toi qui me parles ainsi ?
Le fils d’honnêtes gens qui n’étaient pas riches.
Va, je te souhaite de bon cœur une meilleure situation que la tienne, et je voudrais contribuer ; la fortune a tort avec toi.
Ma foi, l’amour a plus de tort qu’elle ; j’aimerais mieux qu’il me fût permis de te demander ton cœur, que d’avoir tous les biens du monde.
Nous voilà, grâce au ciel, en conversation réglée. (Haut.) Bourguignon, je ne saurais me fâcher des discours que tu me tiens ; mais, je t’en prie, changeons d’entretien. Venons à ton maître. Tu peux te passer de me parler d’amour, je pense ?
Tu pourrais bien te passer de m’en faire sentir, toi.
Ah ! je me fâcherai ; tu m’impatientes. Encore une fois, laisse là ton amour.
Quitte donc ta figure.
À la fin, je crois qu’il m’amuse… (Haut.) Eh bien, Bourguignon, tu ne veux donc pas finir ? Faudra-t-il que je te quitte ? (À part.) Je devrais déjà l’avoir fait.