Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/400

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Dorante.

Je me retire, monsieur.

Monsieur Orgon.

Allez, et tâchez de parler de votre maître avec un peu plus de ménagement que vous ne faites.

Dorante.

Moi, monsieur !

Mario.

Vous-même, monsieur Bourguignon ; vous ne brillez pas trop dans le respect que vous avez pour votre maître, dit-on.

Dorante.

Je ne sais ce qu’on veut dire.

Monsieur Orgon.

Adieu, adieu ; vous vous justifierez une autre fois.



Scène XI

SILVIA, MONSIEUR ORGON, MARIO.
Monsieur Orgon.

Eh bien, Silvia, vous ne nous regardez pas ; vous avez l’air tout embarrassé.

Silvia.

Moi, mon père ! et où serait le motif de mon embarras ? Je suis, grâce au ciel, comme à mon ordinaire ; je suis fâchée de vous dire que c’est une idée.

Mario.

Il y a quelque chose, ma sœur, il y a quelque chose.