Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/504

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dorante.

Ah ! je suis outré !

Arlequin.

Et de moi, suivante de mon âme, qu’en fais-tu ?

Lisette.

Toi ? je te distingue…

Arlequin.

Et moi, je te maudis, chambrière du diable !



Scène VII

ARLEQUIN, DORANTE, LA MARQUISE.
Arlequin.

Nous avons affaire à de jolies personnes, monsieur, n’est-ce pas ?

Dorante.

J’ai le cœur saisi.

Arlequin.

J’en perds la respiration.

La Marquise.

Vous me paraissez bien affligé, Dorante.

Dorante.

On me trahit, madame, on m’assassine, on me plonge le poignard dans le sein.

Arlequin.

On m’étouffe, madame, on m’égorge ; on me distingue.

La Marquise.

C’est sans doute de la comtesse qu’il est question, Dorante ?