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ACTE PREMIER
Scène première
PIERRE, JACQUELINE.
Pierre.
Tiens, Jacquelaine, t’as une himeur qui me fâche. Pargué ! encore faut-il dire queuque parole d’amiquié aux gens.
Jacqueline.
Mais qu’est-ce qu’il te faut donc ? Tu me veux pour ta femme ; eh bian ! est-ce que je recule à cela ?
Pierre.
Bon ! qu’est-ce que ça dit ? Est-ce que toutes les filles n’aimont pas à devenir la femme d’un homme ?
Jacqueline.
Tredame ! c’est donc un oisiau bien rare qu’un homme pour en être si envieuse ?
Pierre.
Eh ! la, la, je parle en discourant ; je savons bian que l’oisiau n’est pas rare ; mais quand une fille est grande, alle a la fantaisie d’en avoir un, et il n’y a pas de mal à ça, Jacquelaine ; car ça est vrai, et tu n’iras pas là contre.