Page:Marivaux - Théâtre, vol. I.djvu/80

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soucie fort peu des hommes, mais que je souhaiterais lui parler.

Arlequin.

Je le vois là qui m’attend ; je m’en vais l’appeler.



Scène VII

LA COMTESSE, LÉLIO, COLOMBINE.
Arlequin.

Monsieur, madame dit qu’elle ne se soucie point de vous ; vous n’avez qu’à venir, elle veut vous dire un mot. (À part.) Ah ! comme cela m’accrocherait si je me laissais faire !

Lélio.

Madame, puis-je vous rendre quelque service ?

La Comtesse.

Monsieur, je vous demande pardon de la liberté que j’ai prise ; mais il y a le neveu de mon fermier qui cherche en mariage une jeune paysanne de chez vous. Ils ont peur que vous ne consentiez pas à ce mariage ; ils m’ont priée de vous engager à les aider de quelque libéralité, comme de mon côté j’ai dessein de le faire. Voilà, monsieur, tout ce que j’avais à vous dire quand vous vous êtes retiré.

Lélio.

Madame, j’aurai tous les égards que mérite votre recommandation, et je vous prie de m’excuser si j’ai fui ; mais je vous avoue que vous êtes