Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/137

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gère d’un peuple qui finissait par se rendre maître partout où il était reçu, attendait pour se décider que la fortune se fût déclarée en faveur de quelqu’un des prétendans. La conduite ouvertement hostile de Holkar le força de prendre un parti.

Ce dernier avait déclaré la guerre à Scindiâh ; mais après quelques escarmouches avec les troupes d’Oujein, changeant soudain le plan de ses opérations, il se dirigea vers Pounâh à marches forcées, dans l’intention d’y détruire d’un seul coup le crédit de Scindiâh et de s’emparer de l’autorité. Scindiâh se hâta d’envoyer une armée au secours de cette ville, et les troupes du peischouâh se joignirent aux siennes. Une action générale eut lieu en octobre (1802), presque sous les murs de la ville ; Holkar fut vainqueur. Le peischouâh s’était retiré dans la forteresse de Mhurt[1]. À la nouvelle de cet échec, il se détermina à rechercher l’alliance des Anglais qu’il avait d’abord refusée, et ceux-ci accueillirent avec une secrète joie les propositions qu’il leur fit de le secourir. On assure que le peischouâh qui naturellement aimait peu les Anglais, ne se décida pas à traiter avec eux, sans avoir consulté provisoirement le Déo ou Dieu vivant de Pou-

  1. Dans le Konkan.