Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/138

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nâh[1]. La réponse du prophète au peischouâh fut favorable aux Anglais.

Le major-général Wellesley reçut l’ordre de marcher immédiatement sur Pounâh avec toutes les troupes qui se trouvaient dans le Mysore ; celles du Dékhan, avec les bataillons auxiliaires que le nizam devait fournir, passèrent aussi sous les ordres de cet officier. Cependant Holkar était

  1. Ce Déo réside à Chinchoura, non loin de la capitale ; il y a un temple dont il est le dieu et le ministre. Le peuple regarde cet homme comme le descendant de celui en qui s’incarna le dieu Gonpoutti ; les brahmines et les gens plus instruits disent simplement qu’il y avait (l’an 1640 de l’ère vulgaire) un brahmine vivant dans la contemplation et l’abstinence. Le dieu Ganésha, ajoutent-ils, se manifesta à lui et se laissa même toucher, ce qui communiqua au brahmine une partie de l’essence divine ; le don des miracles et la faculté de prédire l’avenir lui furent donnés de même qu’à ses descendans jusqu’à la septième génération.

    Le premier Déo s’appelait Mouraba-Gossein. Il a eu pour successeurs Chinto-Mun Ier, Narrain, Chinto-Mun II, Dourni-Dour, et Gabaji qui a hérité de la divinité en 1770. Celui-ci l’a transmise à son fils Baoua, qui est une espèce d’idiot ; c’est dans Baoua qu’elle doit s’éteindre. Les brahmines même qui le voient si peu semblable à un Dieu, disent que le don divin s’est affaibli de génération en génération. Le Déo a un revenu de quarante mille roupies, dont une grande partie est levée sur la crédulité publique.