Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/149

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routpour, le plus puissant prince de cette partie de l’Hindoustan ; il conclut avec lui un traité de paix et d’alliance peu de jours après la prise de Délhy. Il s’occupa ensuite des moyens de faire jouir le vieil empereur de la liberté qui lui était rendue et d’améliorer sa condition ; quand il eut fait tout ce que les circonstances permettaient, il partit pour Agra. En passant près de Mouttra, il y envoya un détachement pour détruire une belle fonderie qui s’y était établie par les soins de Perron ; un second détachement, réuni aux troupes de Himmout-Bahader, général du peischouah, s’empara de la ville et du territoire de Boundelcond. Agra et sa forteresse ne tinrent que jusqu’au 18 octobre. On y trouva des munitions de guerre et de bouche, de l’artillerie, et à peu près trois cent mille livres sterling qui furent remises aux soldats.

Il ne restait aux Mahrattes dans le Haut-Hindoustan qu’une armée d’environ quinze mille hommes ; c’était une partie de celle du Dékhan, que Scindiâh en avait détachée pour aller au secours de Délhy. Le général qui la commandait ne croyant pas possible de rétablir les affaires et ne voulant pas s’exposer à une responsabilité fâcheuse, prit le parti d’abandonner ses troupes entraînant après lui ses deux principaux officiers. Malgré cette défection ce corps mahratte,