Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/151

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La nouvelle de tous ces désastres jeta l’épouvante dans l’ame de Scindiâh ; ceux qu’il éprouva lui-même, et la défection du radjah de Bérar achevèrent de le décourager. Son orgueil dut fléchir devant des ennemis qu’il détestait, et non-seulement il se vit contraint à demander la paix mais encore à l’acheter par des cessions de territoire. Le traité fut signé le 30 décembre. Par une de ses clauses les Anglais ont acquis à perpétuité la fertile province du Douab[1] avec toutes les villes et forteresses qu’elle renferme, de même que certains territoires limitrophes de Jeypour et de Joudpour, la ville et le district de Baroach dans le Guzzerat, la forteresse et le canton d’Ahmednagour dans la Péninsule, tout le pays enfin qui est situé entre les montagnes et le cours du Godavéry. Scindiâh a promis de ne point s’immiscer à l’avenir dans les affaires de l’empereur Scliah-Alloûm, et il s’est engagé formellement à n’avoir à son service aucun Français ou Américain. On lui a laissé quelques cantons dans les provinces cédées ; il doit les tenir à titre de vassal ou feudataire.

Scindiâh avait avant la guerre cent mille hommes de troupes réglées, six cents pièces de canon, un corps d’artillerie, des ingénieurs ;

  1. Tout le pays entre la Gange et la Djumna.