Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais sa force militaire a été bien réduite par l’effet de la guerre. Les anciens bataillons de Deboigne et de Perron, composés originairement de mille hommes, n’en ont conservé que quatre cents tout au plus. Quant à la discipline européenne à laquelle on les avait soumis, il n’en reste plus que de faibles traces. Tout tend chez les Mahrattes à rentrer dans les anciennes habitudes. Cependant ils regrettent beaucoup leurs officiers français moins par attachement pour ceux-ci que par intérêt pour eux-mêmes, parce que, disent-ils, ces officiers les formaient aux combats et les protégeaient dans les camps ; ils ne laissent pas d’en dire beaucoup de mal, surtout de Perron, et ils se montrent persuadés que si leurs officiers n’avaient pas été corrompus et gagnés par les Anglais, ceux-ci n’auraient jamais réussi à les vaincre.

Tous les princes dont les états se trouvaient ou devenaient continus à ceux des Anglais se hâtèrent de négocier avec ces redoutables voisins. Le maha-rao de Macherri, le maharadjah de Jeypour, celui de Narwar (Ambajirao englih) firent leurs traités particuliers d’alliance ; ce dernier fut obligé de céder le fameux fort de Goualior et plusieurs districts dont le revenu se montait à vingt-six lacks de roupies (environ sept millions).