Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ont chacun de trois à six nulle soldats. Il y en a d’autres, tels que ceux d’Hissar et de Beikanir, qui n’ont que fort peu de troupes ; leurs sujets sont Jauts, mêlés de Radjepouts et de Sickhs, et même de Roungows, c’est-à-dire de Radjepouts devenus mahométans.

Pour ce qui concerne les princes ou souverains de quelques portions de la Péninsule, ils étaient encore moins dangereux pour les Anglais que les premiers. Le soubâh du Dékhan, lepeisclîouah, le radjah de Mysore, celui de Travancour étaient plutôt des tributaires que des alliés ; on avait soin d’ailleurs d’empêcher, au moyen des corps auxiliaires qu’on leur fournissait, que leur état militaire ne sortît de la médiocrité. Le nabab d’Arcat avait été dépouillé ; tout le reste appartenait à la compagnie : qui donc aurait pu lui causer le moindre ombrage ? Jalouse de tous les pouvoirs, son autorité ne voyait plus dans l’Inde d’autorité rivale. Holkar seul paraissait être encore un ennemi digne de ses armes ; Holkar abattu, l’Inde était soumise : on marchait à grands pas vers ce résultat.

Les troubles qui vers ce temps agitaient le royaume des Abdallis favorisaient les projets de l’Angleterre, en faisant disparaître les craintes qu’on avait eues à plusieurs reprises d’une