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Page:Marmette - Heroisme et Trahison - 1880.djvu/135

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temps aux forces imposantes qu’il commande. Il débarque sans obstacles, d’abord sur l’Île, puis à la Pointe-Lévi et à l’Ange-Gardien. Sur son ordre, le bombardement commence désastreux, terrible.

Les paroisses du bas du fleuve sont ravagées sans merci. Parfait ! Nos damnés Canadiens, effrayés, sans doute, de ces dévastations vont jeter là le drapeau pour voler au secours de leurs familles ? Point. Ces chiens sont là, fermes au poste et regardent d’un œil stupide brûler maisons, granges et récoltes ; tandis que leurs femmes et leurs enfants, s’attellent sur des charriots, comme des bêtes de somme, pour traîner jusqu’au camp quelques provisions arrachées aux maraudeurs anglais[1]. Wolfe

  1. « Depuis que les Anglais étaient maîtres du fleuve au-dessus de la capitale, l’approvisionnement de l’armée était devenu presqu’impossible par eau. Il fallait faire venir les vivres des magasins de Batiscan et des Trois-Rivières par terres, et comme il n’était resté dans les campagnes que les petits enfants, les femmes et les vieillards auxquels leurs infirmités n’avaient pas permis de prendre les armes, c’était avec le secours de bras si faibles qu’il fallait opérer le transport. On charria ainsi