Page:Marot, Jean - Le Recueil Jehan Marot.djvu/14

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j Car il n~f~ cueur tant (bit de vertu pÏatn) j) 1 "· Ww 1_ ~_r _ £ Car i ! ncft cueur tant (bit de vertu plain, Si fuyure veult d’Auarfce le trafn, i Que fon honneur a honte ne penne. Riens neft, fors Ibr~ qui Ïauare euoyne : Tout tire a foy,rien ne donne qu’d puiiïe Ft n~ pitie de iuy,ne fbn prochain. 0 quel horreur. Mais eft il riens qui Princes tanthonniMe~ J Certes nenny,chichete eft la Ïyue Qui rame tue,& rend !e corps mal fain. Honneur deHuyt~nengeant ton pain au fain De foy abu(e~& fi corrompt lutMce. 0 quel horreur.


Sans varier moins que le polle articque
Doit la Dame estre et de cueur pacifique,
Porter en paix les grans hurtz de Fortune ;
Se bien luy vient ou malheur l'importune
N'en soit joyeuse ou plus melencolicque.

Contre bonheur constance à soy applicque,
Puys de force ayt la vertu magnificque
Pour tollerer toute griefve infortune.
Sans varier.

Le polle est fixe et le ciel erraticque ;
Semblablement tout trezor terrificque
Va et puys vient, ainsi que faict la lune,
Mais cueur constant n'en a joye ou rancune
Se monstrant polle envers Fortune inicque
Sans varier.