Page:Marot, Jean - Le Recueil Jehan Marot.djvu/60

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pof~ou il eft fans foulas ez moy H <e ne m~n puys mite~ /ous auez tort. De de<e<pon~ou il ed (ans foulas Pardonnez moy fi <e ne m’en puys taire~ Vous auez tort. Le huytierme Rondeau.


A tout jamais, d'un amour immuable,
La veuil servir, comme la plus notable
Qui soit vivant, et du plus beau maintien.
La raison est : car son coeur et le mien
Ne sont plus qu'un par un vouloir semblable.

Elle, voyant mon mal estre importable,
M'a dit ce mot qui tant m'est agréable :
"Mon coeur avez ; et le vostre retien
A tout jamais."

Serois je doncques bien miserable
D'estre vers luy traistre ni variable,
Considéré le plaisant entretien
Qu'elle m'a faict ? Je servirai si bien
Que de ma part l'amour sera durable
A tout jamais.

Le neufmefme Rondeau. Ntre voz mains mbnt atdre voxyeuÏx t-< Etneu~e~e les regardz gracieulx Que m’auez fa~z, en liberte ïe fuue Viuant en paix, & les maulxnereceuffe Que ores le fais foubz regretz ennuyeux. Ft fi fcay bien que iamais n’auray mieulx