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Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/108

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Scellé sera sans faire proces longs.
S’on ne le veult d’adventure sceller,
Je puis bien dire (en effect) que c’est L’aer,
L’eau, Terre, et Feu, qui tout bon heur me celent,
Consideré que tant d’aultres se scellent :
Mais si je touche argent par la scellure,
Je beniray des fois plus de sept L’heure,
Le Chancellier, le Seau, et le Scelleur,
Qui de ce bien m’auront pourchassé l’heur.
C’est pour Marot, vous le congnoissez ly,
Plus legier est, que Volucres Coeli,
Et a suivy long temps Chancellerie,
Sans proffiter rien touchant scellerie.
Brief, Monseigneur, je pense que c’est là
Qu’il fault seeller, si jamais on seella :
Car vous sçavez, que tout Acquit sans seel,
Sert beaucoup moins, qu’ung Potage sans sel,
Qu’ung Arc sans corde, ou qu’ung Cheval sans selle.
Si prie à Dieu, et sa tresdoulce Ancelle,
Que dans cent ans en santé excellent
Vous puisse veoir de mes deux yeux seellant.