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Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/273

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Et qui mon jeu à tous coups me rompoient :
Prenez vous en à quatre pour le moins,
Qui contre moy furent tous faulx tesmoings :
Prenez vous en à vous mesmes aussi,
Qui bien vouliez, qu’ilz feissent tous ainsi.
Si on ne m’eust troublé de tant de bave,
Vous eussiez eu une Epistre fort brave,
Qui eust parlé des Dieux, et des Deesses,
Et des neuf Cieulx, où sont toutes lyesses.
Sur ces neuf Cieulx je vous eusse eslevée,
Et eusse faict une grande levée,
De Rhetorique, et non pas de Bouclier :
Puis eusse dit, comment on oyt crier
Au fons d’Enfer plein de peines, et pleurs
Ceulx, qui au jeu furent jadis trompeurs :
Donnez vous garde. Or brief (sans m’eschauffer)
J’eusse descrit tout le logis d’Enfer,
Là où iront (si brief ne se reduisent),
Les vrays Trompeurs, qui le Monde seduisent.