Aller au contenu

Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/630

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Si vous l’eussiez donc abordée,
Je croy, qu’elle fust desbordée :
Car plus fiere seroit de vous,
Qu’elle n’a pas esté de nous :
Mais Dieu ce bien ne m’a donné,
Que vostre chemin adonné
Se soit icy : et fault que sente
Parmy ceste joye presente
La tristesse de ne vous veoir.
Joye entiere on ne peult avoir,
Tandis que l’on est en ce Monde :
Mais affin que je ne me fonde
Trop en Raison, icy je mande
A vous, et à toute la Bande,
Qu’Estienne ce plaisant Mignon
De la dance du Compaignon
(Que pour vous il a compassée)
M’a jà fait Maistresse passée,
De fine force (par mon Ame)
De me dire, tourne ma Dame.