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Page:Marot - Les Œuvres, t. 3, éd. Guiffrey, 1881.djvu/632

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Que j’ay au cueur par souvenir encloses,
Que je crains perdre, et dont j’ay cure, et soing.
Ce tien Escript (certes) sera tesmoing
A tousjours mais de l’amytié ouverte,
Laquelle m’as de si bon cueur offerte,
Que la reçoy : et par ceste presente
De mesme cueur la mienne te presente.
Bien est il vray, que la tienne amytié
Passe en pouvoir la mienne de moytié :
Mais de retour, je t’offre le service,
Qui ne fauldra de faire son office,
En, et par tout, où vouldras l’employer.
Et sur ce poinct voys ma Lettre ployer,
Pour me remettre aux choses ordonnées,
Que pour t’escrire avoys abandonées.