Page:Martial - Épigrammes, traduction Dubos, 1841.djvu/386

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE NEUVIÈME.

AVIS PRÉLIMINAIRE.

MARTIAL A SON CHER FRÈRE TORANNIUS, SALUT.

L’épigramme séparée, qui ouvre ce recueil, a été adressée à Stertinius, personnage d’une haute considération, qui a bien voulu donner à mon portrait une place dans sa bibliothèque. J’ai cru devoir te donner ce mot d’avis pour que tu connusses le vrai nom de la personne que je désigne sous celui d’Avitus. Adieu, porte-toi bien, et prépare-toi à recevoir ma visite.

1.

A AVITUS.

Toi, dont le sublime talent Voudrait échapper à la gloire, Et dont le nom, déguisé vainement, Après ta mort doit vivre au temple de Mémoire, Puisque dans ton musée, au rang des beaux esprits Tu prétends placer mon image, Cher Avitus, achève ton ouvrage, Fais que les vers suivants au-dessous soient inscrits : « Je suis Martial le poète, « Si connu par mainte bluette ; « Sans m’admirer on me chérit.