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La conversion de saint Paul, peinture de Borel (église Saint-Paul).


CHAPITRE VI

SAINT-PAUL — SAINT-LAURENT — LES RECLUSERIES — SAINT-ÉPIPODE — LES GRANDS-AUGUSTINS et NOTRE-DAME-SAINT-LOUIS — SAINT-VINCENT


SAINT-PAUL


I l nous a paru nécessaire de recueillir dans un chapitre spécial les églises et couvents du quartier Saint-Paul ; aussi après l’histoire et la description de son majestueux édifice paroissial, avons-nous placé une étude sur les Recluseries dont plusieurs avoisinaient cette église, enfin sur la chapelle Saint-Épipode, vulgairement appelée Saint-Épipoy. Nous devrons revenir, au cours des chapitres suivants, sur les Recluseries dépendantes des autres groupements cultuels, et, en retraçant ici les lignes de leur histoire commune, nous nous sommes bornés à retenir, dans leur histoire particulière, ce qui concerne les institutions voisines de Saint-Paul.

Saint-Paul est une des plus anciennes églises lyonnaises subsistantes. On sait que l’enceinte du Lyon gallo-romain occupait à peu près l’emplacement du cinquième arrondissement d’aujourd’hui, le faubourg de Vaise excepté : les voies qui descendaient de Fourvière convergeaient toutes vers la place du Change actuel, et, sans doute, elles se prolongeaient par un pont sur la Saône qui reliait l’oppidum et la colonie romaine au pagus gaulois de la colline Saint-Sébastien, le bas de la Croix-Rousse actuelle. Entre le pont de pierre et l’église Saint-Paul se pressaient des associations actives de riches marchands et d’artisans ; les plus notables plombiers, par exemple, les Tertinii, habitaient à la hauteur de la rue de l’Angile. C’était à l’ancien port Saint-Paul, au point où aboutit