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dans l’église, admirons sur la façade, au-dessus du portail central, un splendide bas-relief, œuvre du sculpteur Dufraisne.

L’autel majeur est provisoire ; il est surmonté d’une des plus belles statues de Fabisch : l’Immaculée-Conception. Au-dessus s’élève, comme on l’a dit, la vaste coupole supportée par huit piliers accouplés deux à deux et éclairée par quatre belles rosaces. La chapelle absidiale est dédiée au Sacré-Cœur ; l’autel en est gracieux avec sa table de pierre soutenue par trois colonnettes décorées de colombes aux ailes éployées. La chapelle du transept de droite est consacrée à saint Joseph, et celle du transept de gauche à saint Jude. Elles ne sont pas achevées, il leur manque encore l’ornementation.

Au bas de l’église, sur la tribune, se trouvent les orgues, magnifique instrument de quarante jeux, œuvre MM. Carlen et Abey, facteurs à Brigues (Suisse). Ces orgues furent construites en deux fois. La première partie, comprenant vingt jeux, fut bénite par le cardinal Foulon en 1891, et le sermon, prononcé, à cette occasion, par Mgr Pagis, évêque de Verdun. La transformation en orgues de quarante jeux fut faite par les mêmes facteurs, et inaugurée, le 11 mai 1900, par Mgr Bouvier, évêque de Tarentaise. Le sermon fut donné par Mgr Dadolle, recteur des Facultés catholiques, aujourd’hui évêque de Dijon.

La crypte est une des plus vastes cryptes lyonnaises. On y voit une sainte Anne, œuvre de M. Dufraisne, maquette d’une grande valeur, au témoignage des connaisseurs. Signalons enfin les deux grandes sacristies qui se trouvent près de l’abside, ce sont les plus amples des paroisses de Lyon ; elles mesurent une superficie de cent onze mètres carrés.

Un magnifique chemin de croix a été peint par Giraudon, dans des cadres dessinés par Pierre Bossan. La sacristie possède un ornement remarquable de drap d’argent acheté par M. le curé Coudour : il se compose de l’ornement de la messe, d’une dalmatique, d’une chape et d’un voile huméral. Le trésor de l’église possède un ostensoir magnifique commandé par M. Coudour et exécuté par Armand-Calliat.


SAINTE-MARIE-DES-ANGES

Sainte-Marie-des-Anges ou Notre-Dame-des-Anges est de fondation récente. Ce fut, en effet, en 1873, que l’archevêché chargea M. l’abbé Haour, vicaire à Saint-André de Lyon, de créer cette nouvelle paroisse et d’y établir une église. Ce prêtre zélé installa une chapelle provisoire, devenue maintenant la maison de la cure. Le culte y commença le 1er janvier 1871. Le jour des Rameaux de la même année, M. Gouthe-Soulard, vicaire général, plus tard archevêque d’Aix, bénit la chapelle provisoire.

Quelques années plus tard, le même prêtre, avec ses ressources personnelles, augmentées de généreuses aumônes, entreprit la construction de l’église définitive. Avant sa prêtrise, employé chez son oncle, architecte de renom, il avait déjà dirigé la construc-