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saint-bruno des chartreux

élégants. Le maître-autel, à deux faces, est remarquable par ses beaux marbres d’Italie. Deux groupes d’anges sont disposés sur l’entablement qui relie les socles des colonnes ; le groupe de gauche est de Fabisch père, celui de droite est de son fils ; aux deux inscriptions qui y figurent, répondent les attitudes différentes des anges : Gloria in excelsis Deo. — Et in terra pax hominibus.

M. Fond, ancien curé de Saint-Bruno.

La première des chapelles après le local où l’on remise les chaises, du côté de l’épître, était dédiée à sainte Philomène. L’écusson sculpté sur le devant de l’autel porte les instruments de son martyre. Il faut s’arrêter devant la toile de Brunet, rappelant l’orage dont il a été parlé. Le ciel est sombre, le vent a emporté d’énormes poutres et menace de tout détruire. Un religieux — qui avait récemment encore une parente à Saint-Martin-de-Fontaines — est agenouillé : dans les nuages apparaissent les Personnes divines, saint Jean-Baptiste, saint Bruno et saint Hugues, l’évêque de Grenoble qui accueillit le fondateur de l’ordre et ses compagnons. À la suite de la chapelle Sainte-Philomène se trouve celle du Sacré-Cœur, avec un bon tableau de Sublet et un Christ au tombeau sous la table de l’autel, le tout moderne. La chapelle de la Sainte-Vierge a une statue d’albâtre due au ciseau de M. Fabisch ; l’autel, en marbre de Gênes, date de 1735.

Nous avons dit que la croisée de l’église est coupée, de part et d’autre dans sa longueur, par un mur circulaire où sont fixées les deux toiles de Trémolière, l’Ascension et l’Assomption : ces deux peintures sont vraiment admirables par la composition de la scène, la correction du dessin, la beauté et la délicatesse du coloris. Les deux extrémités de la croisée forment, derrière ce mur, deux chapelles : celle de Saint-Irénée, patron des missionnaires diocésains, avec un autel de bon goût et un tableau, l’Adoration des Mages, don du gouvernement de Louis-Philippe ; celle de Saint-Joseph, à gauche, où le saint est représenté comme patron de l’Église universelle. En reprenant le côté de l’évangile, à partir de la porte d’entrée, on rencontre successivement les chapelles : des fonts baptismaux où l’on a transporté le tableau de Hallé fils, qui était au fond du chœur ; de Saint-Pierre, avec une toile sans grande valeur ; de Saint-François-Régis, avec un bon tableau de Brenet, l’ensevelissement du Christ ; de Saint-Bruno, dont la statue n’est pas sans mérite ; l’autel de celle-ci est ancien, sa décoration toute moderne.

De la chapelle Saint-Joseph, déjà décrite, où se lit une inscription funéraire à l’honneur