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histoire des églises et chapelles de lyon
Abside de l’église abbatiale d’Ainay au xvie siècle. Au premier plan, le Rhône près de son confluent avec la Saône. (Restitution de M. R. Lenail).

tion des corps de saint Irénée et de ses compagnons martyrs ; Guillaume de la Grange, et Jean de Barjac, 1418, ajoutés sur la liste par M. Vachez Antoine ; du Terrail, 1438-1454, fils de Pierre du Terrail, seigneur de Bayart, qui mourut à la bataille d’Azincourt ; d’abord prieur d’Alancon, puis vicaire général de Lyon, il obtient une bulle de protection du pape Calixte III et dote la chapelle Saint-Sébastien à Ainay, où il est inhumé en 1457 ; Théodore du Terrail, neveu du précédent et oncle du chevalier Bayart, 1431-1505 ; élevé dans les belles-lettres, il construit plusieurs édifices dans l’abbaye ainsi que la chapelle du prieuré, puis celle de Chazay d’Azergues, le château et la chapelle de Pollieu, meurt à soixante-dix ans et est enterré dans la chapelle Saint-Sébastien ; on peut lire son éloge dans le Royaume des Allobroges, ouvrage composé par son neveu Symphorien Champier. À sa mort, l’abbaye tombe en commande. Depuis quelque temps, la lutte entre le pouvoir royal et l’Église s’accentuait, la cour s’emparait des revenus des riches monastères et les livrait à des abbés commendataires. Quelques années plus tard, le Concordat conclu, en 1518, entre Léon X et François Ier, ratifiera cet état de choses. Abbés commendataires. — Le premier qu’on rencontre est Philibert Naturel, 1507-1529 ; d’origine italienne, ce personnage cumule sa dignité avec de nombreuses autres : il est prévôt