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Table de communion art moderne (chapelle des P. Jésuites).

CHAPITRE V

LA PLATIÈRE. — SAINT-PIERRE ET SAINT-SATURNIN. — CARMES-DÉCHAUSSÉS. — PAROISSE DU BON-PASTEUR — NOTRE-DAME DE LA RETRAITE AU CÉNACLE. — LA CITÉ-RAMBAUD. — ŒUVRE DES SOLDATS À LA PART-DIEU.


S i le lecteur veut bien continuer à nous suivre dans notre promenade historique et archéologique à travers les monuments religieux anciens ou modernes de la cité lyonnaise, il sera émerveillé de la fécondité de l’Église, soit dans les œuvres d’art, soit dans la vitalité qu’elle déploie pour le bien spirituel de ses enfants. Elle sait s’accommoder aux exigences de tous les temps ; elle a fait éclore des communautés cloîtrées douées de règles rigides comme les religieux de la Platière, les Carmes-Déchaussés, les Bénédictines de Saint-Pierre ; mais, à notre époque, elle accueille les conceptions plus modernes de l’apostolat comme la Cité-Rambaud ou l’œuvre des Soldats.

NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE

La maison portant le no 7 de la place de La Platière, récemment restaurée, aménagée pour un immeuble de rapport, après avoir abrité pendant de longues années l’hôtel de l’Écu de France, occupe l’emplacement de l’ancienne église Notre-Dame de La Platière. Les historiens lyonnais font remonter les origines de ce sanctuaire à une assez haute antiquité. Il aurait été fondé au ve siècle, par saint Eucher, pour servir de recluserie, sous le vocable de Notre-Dame-des-Bois ou Sainte-Marie-aux-Bois. Il se trouvait alors en dehors de la ville, étagée sur la colline de Fourvière ; plus tard, la ville s’étant étendue, il prit le