Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome II.djvu/215

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
197
saint-andré

et très décorée, exposée sur son autel, entourée de petites jambes, de petits bras, et d’une multitude d’ex-votos. Près de la niche dont on voit encore les traces au lieu désigné, se trouvait toujours une vieille femme qui, moyennant la simple rétribution de cinq centimes par prière, se chargeait des neuvaines qu’on voulait à Notre-Dame de Bèchevelin. » En 1846, la niche était vide, et la statue transportée dans une maison particulière ; elle n’avait pu soutenir la concurrence avec Notre-Dame de Fourvière. Aussi, ajoute le même auteur : « Mme P. a été obligée de renfermer chez elle la Vierge, et elle professe pour cette sainte la plus grande vénération. »

SAINT-ANDRÉ

Église Saint-André, vue d’ensemble (D’après un dessin de M. Desjardins, architecte).

En 1845, le quartier qui s’étendait du cours Lafayette à Saint-Fons, le long du Rhône, était sans église et comptait une population d’environ 3.000 âmes. De généreux habitants, frappés de l’éloignement de la paroisse Saint-Louis de la Guillotière, conçurent le projet d’une nouvelle église. Parmi eux se trouvaient MM. André dit Adrien Combalot, Huvet, Jangot, Jean-Antoine Bermond de Vaulx, Blaise Rémy, Antoine Maulet, enfin Jean-Baptiste Ballet, architecte. Ils s’assemblèrent et reçurent promptement des adhésions et des souscriptions ; on fixa, près du chemin de Béchevelin, l’emplacement de la future église. Le principal propriétaire était M. Combalot ; généreusement, il offrit les 1.350 mètres de terrain nécessaires pour la construction projetée. Ses voisins, MM. Huvet et Jangot, cédèrent aussi 1.430 mètres de terrain, en vue d’établir une place et des rues autour de l’église. Deux actes furent passés à ce sujet le 2 août 1845 : il y est dit notamment que Combalot a hérité de ce terrain de son père, André Combalot, brasseur de bière, décédé le 16 mai 1841. Les souscripteurs s’engagèrent en outre à donner à la ville de la Guillotière la possession du terrain et de l’église une fois construite. Ajoutons qu’en effet, la ville accepta le don, et en retour, paya les frais de première installation évalués à 16.000 fr.