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histoire des églises et chapelles de lyon

pas la clef des champs. » Et ayant épuisé sa vengeance dans cette innocente épigramme, il se résigna à reconnaître son erreur comme savent faire les grandes âmes, c’est-à-dire en tâchant de la réparer.

Chapelle des sœurs Maristes, montée des Génovéfains.

Il n’entre pas dans notre but de raconter l’histoire de la Congrégation des Pères Maristes ; disons seulement que l’Institut pourrait écrire un beau chapitre pour sa part prise en France à l’enseignement catholique et pour son dévouement à l’étranger dans les missions. Contentons-nous de citer les dates essentielles. Le pape Grégoire XVI approuva solennellement la règle. Le 29 avril 1836, l’assemblée générale réunie à Belley et composée de dix membres de ce diocèse et de dix du diocèse de Lyon élut le P. Colin supérieur général et reçut la profession canonique des vingt premiers Maristes, parmi lesquels se trouvaient le P. Chanel, futur martyr de Futuna, aujourd’hui bienheureux ; le P. Bataillon, futur vicaire apostolique de l’immense diocèse de l’Océanie Occidentale ; enfin le vénérable Champagnat, fondateur des Petits-Frères de Marie.

Quelques mois après, le P. Colin décida que Lyon serait le centre de la Société et y envoya en éclaireurs son frère et le P. Forest qui n’eurent d’abord qu’un pied-à-terre à la montée Saint-Barthélémy ; on y improvisa un noviciat et une résidence de missionnaires. Les Frères des Écoles chrétiennes qui avaient acheté, en 1831, l’ample propriété des Lazaristes, proposèrent de vendre leur première maison dite Puylata. Le P. Colin vint à