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histoire des églises et chapelles de lyon

de gauche, saint Jean repose sa tête sur le cœur de Jésus, tandis que tout autour de cette scène volent des Chérubins.

Au fond de la grande nef, sur la tribune, se trouvent de vastes orgues, éclairées par un grand vitrail représentant saint Pothin, qui offre l’image de Marie à la vénération des fidèles.

Nous avons omis à dessein, dans la description qui précède, les œuvres d’art éparses dans l’église afin de les réunir dans un même ensemble.

C’est d’abord, dans le transept de droite, au-dessus de l’autel, une Crucifixion qui n’est pas sans quelque mérite. À côté, la fameuse Vierge Mère, d’Antoine Coysevox. On sait qu’elle fut faite pour être placée à l’angle de deux rues, à l’extérieur d’une maison : c’est ce qui explique que la Mère et l’Enfant paraissent regarder de côtés différents.

Au fond du transept, une peinture moderne représente la Vierge Marie et l’Enfant-Jésus soutenus par les anges et debout sur une sphère. En descendant les chapelles de droite, on trouve une peinture médiocre de sainte Élisabeth de Hongrie, et plus bas un tableau assez remarquable de la Sainte-Famille, œuvre du xviiie siècle.

Dans la chapelle suivante, il faut remarquer aussi une Fuite en Égypte, assez pittoresque. En voici une description sommaire :

Sur la gauche, saint Joseph s’avance, de profil, et s’appuie sur un bâton de voyage. Il est vêtu d’une tunique bleue dégageant les jambes nues, et d’un manteau rouge relevé sur l’épaule. Plus au centre, la Vierge, de face, s’avance également vers la droite, vêtue de rouge avec un manteau bleu, tenant sur un linge blanc, 1 Enfant nu, endormi. A droite, deux hommes, l’un de face et agenouillé, l’autre debout et de profil, avec un bonnet rouge et pour unique vêtement une draperie sombre autour des reins, sont occupés à lever la pierre d’un tombeau. Aux derniers plans, dans le ciel, des têtes de chérubins.

Dans le transept de gauche, l’autel du Sacré-Cœur est entouré d’un beau retable gothique dessiné par MM. Benoit, père et fils, et exécuté par le sculpteur Vaganay. En haut de ce retable, au centre, le Christ montre son cœur ; au-dessous, dans des niches, quatre bas-reliefs représentent, de gauche à droite, Jésus e( la femme adultère, Jésus et Madeleine, les disciples d’Emmaüs, Jésus et les petits enfants ; enfin, devant l’autel, la Cène.

Dans les chapelles de gauche, se trouvent plusieurs peintures dont voici l’énumération : L’Ascension de Notre-Seigneur ; saint Irénée, évêque de Lyon, peinture du xixe siècle ; saint Pothin, sculpture de marbre blanc, par Chinard ; la Sainte Trinité, beau retable gothique moderne, en marbre blanc ; l’Adoration des Mages, tableau de grande dimension ; le Sacré-Cœur vénéré par des anges, peinture médiocre ; saint François de Sales apparaissant à une religieuse, et le baptême du Christ dans la chapelle des fonts baptismaux.