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histoire des églises et chapelles de lyon
met le jeune prend à sa charge tous les frais de la restauration ; l’autel et son retable, en pierre blanche, sont confiés au ciseau de Robert ; avant même que l’ornementation en soit achevée, le cardinal de Bonald viendra la bénir, le 6 décembre 1850 ; mais le généreux donateur ne sera plus là ; il avait été rappelé à Dieu, le 17 février 1847, léguant à son frère aîné l’œuvre qui lui était si chère, 5.000 francs aux pauvres de la paroisse et 30.000 à la Fabrique.
1847. Le pavé en marbre du sanctuaire et du chœur.
1848. Les grandes verrières de l’abside, œuvre de Thibaut de Clermont-Ferrand, composées d’une série de médaillons, où se déroulent la vie de Notre-Seigneur et les figures prophétiques, qui l’avaient annoncée. La grande rosace du portail. La balustrade, séparant le chœur et le sanctuaire, du ciseau du sculpteur Robert. Le petit porche, à l’entrée occidentale de l’église, et la démolition d’un massif de maçonnerie, à cet endroit, où étaient logés le sacristain, un professeur de l’école et la bibliothèque des bons livres.
1850. Le vitrail du Sacré-Cœur, composé des quatre plus célèbres représentants de l’Ancien Testament : David, Moïse, Abraham, Melchissédec. La restauration de la chapelle de Sainte-Élisabeth ; siège de l’association des dames de Miséricorde ; on y transporta l’autel de la chapelle du Sacré-Cœur, désaffectée, avec son retable ; le vitrail fut dessiné par le peintre lyonnais Borel et coulé dans l’atelier de Sauris.
1851. Les deux vitraux de la chapelle du Christ ; offerts par Mme Court, en mémoire de son mari, Pierre Michel-Court, fabricien, décédé en 1849 ; celui de côté, qui représente Marie debout, se lamentant auprès du cadavre de son Fils, détaché de la Croix, est de la facture de Thibaut ; l’autre du fond, en médaillons, fut dessiné par Maréchal de Metz ; il s’appellerait justement le vitrail des résurrections, car il reproduit celles que Notre-Seigneur a opérées, et les traits de l’histoire juive, qui prophétisaient sa sortie personnelle du tombeau.
1852. La création de la chapelle de Notre-Dame de Pitié, la plus voisine de la petite porte de droite ; l’autel fut sculpté par Robert ; le retable par Anizetti, maître stucateur ; Vaganay fournit le soubassement de la niche et la barrière à clore l’enceinte. La Pièta, copie lointaine, en plâtre, du chef-d’œuvre de Michel-Ange, est un don d’un ecclésiastique lyonnais fort estimé, l’abbé Marduel, vicaire à Saint-Nizier, immédiatement après le Concordat, ensuite vicaire de Saint-Roch à Paris, très lié avec Frédéric Ozanam, auteur d’un livre original sur l’Autorité paternelle et la piété filiale, dont la réputation de bibliophile n’est pas éteinte.
1853. Restauration de la chapelle de Saint-Antoine de Padoue, autel neuf, retable, balustrade, peintures, vitrail historique de Sauris, en quatre compartiments, figurant la légende du cher Il Santo. Les deux statues, par Bellat, aux piliers extérieurs des Fonts-Baptismaux, saint Pierre et saint François de Sales.
1854. Les beaux vitraux de la chapelle Saint-Joseph, offerts par M. Villermoz, et commandés par lui à la maison Steinheil de Paris, avec la collaboration de Raineri, artiste plein de mérite, employé aux travaux de la Sainte-Chapelle.