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bibliographie du chapitre xii

doléances. Les grandes assemblées générales eurent lieu dans l’église, mais chaque ordre avait des séances particulières dans une salle spéciale. Le clergé tenait les siennes dans la chapelle du Confalon, sous la présidence de M. de Gastellas, doyen de l’église, comte de Lyon.

Lorsque vinrent les jours de violence, les richesses accumulées dans la chapelle du Confalon devaient exciter la rage des démolisseurs. C’était un dimanche, 10 décembre 1793. Le cloître et l’église des Cordeliers furent envahis : tout y fut renversé et brisé. Dans la chapelle du Confalon, la plupart des boiseries, tableaux et sculptures furent mis en pièces.

Le 16 fructidor an IV, les propriétés des Cordeliers sont vendues, puis démolies et, sur leur emplacement, de nouvelles rues sont ouvertes. La chapelle du Confalon et celle voisine Notre-Dame de Bon-Rencontre, sont transformées en greniers. Sous le premier Empire, ce qui en reste est abattu pour faire place à la construction d’une halle aux blés, affectée, en 1835, au Mont-de-piété démoli de nos jours, lors de la transformation du quartier Grôlée.

CONFALONS DE LA GUILLOTIÈRE

On lit dans les « Remontrances » rédigées par le censeur de la chapelle et conseiller de la confrérie pour l’année 1685, que la dite confrérie avait été érigée trente-trois ans auparavant au bourg de la Guillotière, à la prière et sollicitation de quelques paroissiens qui tâchèrent de la maintenir par tous les soins possibles et de subvenir tant à son entretien matériel qu’aux exigences du culte. Mais par la suite et peut-être à cause de l’augmentation du nombre de ses membres, la confrérie du Confalon prit des délibérations non conformes aux statuts établis par les fondateurs, et elle ne tarda pas à péricliter. Elle se releva cependant, et environ cent ans plus tard, en 1790, nous la voyons bien pourvue de ses cadres, qui se composaient, témoignage de sa bonne ordonnance et de sa vitalité, de deux recteurs, dont l’un était simplement honoraire, d’un vice-recteur, d’un censeur, de deux conseillers, d’un trésorier, d’un secrétaire, de deux maîtres de cérémonies et de deux sacristains. Elle fut dissoute à l’époque de la Révolution.

BIBLIOGRAPHIE DU CHAPITRE XII

SAINT-BONAVENTURE

Lettre circulaire du convent (sic) de S. Bonaventure de Lyon au très rr. pp. et convent des trois provinces confédérées des Cordeliers de France. S. 1. n. d., in-4, 3 p.

La triomphante victoire de la vierge Marie sur sept malins esprits chassés du corps d’une femme dans l’église des Cordeliers de Lyon, laquelle histoire est enrichie d’une belle doctrine pour entendre l’astuce des diables ; le tout descrit par le r. p. Benedicti. Lyon, P. Rigaud, 1611, in-32, 171 p.

Fodéré(Jacq.), Narration historique et topographique des couvents de l’ordre de S. François et des monastères de Ste  Claire, érigés dans la province de Bourgogne. Lyon, 1619, in-4, 12 f.-1017 p.