Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/33

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Témoin cet extrait de la correspondance des deux amis.

Ne pourrait-on pas nommer les trois royaumes que votre école désignait « naturel, spirituel et divin », naturel, astral et divin ?

Toutes ces manifestations qui viennent à la suite d’une initiation, ne seraient-elles pas du règne astral, et dès que l’on a mis les pieds dans ce domaine, n’entre-t-on pas en société avec les êtres qui l’habitent, dont la plupart, s’il m’est permis, dans un sujet semblable, de me servir d’une expression triviale, sont mauvaise compagnie ? N’entre-t-on pas en société avec des êtres qui peuvent tourmenter, jusqu’à l’excès l’opérateur qui vit dans cette foule, au point de lui susciter le désespoir et de lui inspirer le suicide, témoin Schropfer et le comte de Cagliostro ! Sans doute qu’il restera aux initiés des moyens plus ou moins efficaces pour se garantir des visions ; mais en général, il me semble que cette situation qui est hors de l’ordre établi par la Providence peut plutôt avoir des suites funestes que favorables pour notre avancement.


saint-martin et cagliostro


Cela nous amène à montrer en quelle méfiance l’illuminé français tenait l’envoyé des frères Templiers d’Allemagne. Nul mieux que Saint-Martin ne pouvait juger de la réalité de certains faits produits par Cagliostro, des influences très élevées qui, parfois, se