Page:Martinesisme, Willermosisme, Martinisme et Franc-Maçonnerie.djvu/41

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borna point à contribuer aux ordres sévères qui furent donnés contre les incendiaires et les voleurs ; il conduisit lui-même la force armée, combattit avec elle, et montra toujours autant d’intrépidité dans ses actions que de pureté dans ses principes[1].


opinion de joseph de maistre


Pendant quarante années au moins, Joseph de Maistre a été en rapport intime avec les Martinistes et d’autres mystiques : il a pénétré leur esprit, leurs théories et leurs projets. Son jugement est donc d’un très grand poids. Sans doute, il leur reproche de haïr l’autorité, de s’attacher à des opinions origénistes ; mais il aurait protesté si ces mystiques chrétiens, qu’il connaissait à fond, avaient été quelquefois des satanistes ou des lucifériens.

Il est déplorable qu’en France se soient trouvés des laïques et des prêtres même, assez ignorants du caractère du Martinisme pour le confondre avec la plus monstrueusement absurde des sectes modernes[2].

Il ne faut pas confondre les Illuminés allemands, disciples de Weisshaupt et niveleurs acharnés, avec le « disciple vertueux de Saint-Martin, qui ne professe pas seulement le christianisme, mais qui ne travaille qu’à s’élever aux plus sublimes hauteurs de cette loi divine »[3].

  1. J.-J. Mounier, op. cit., p. 159.
  2. Saturninus, Joseph de Maistre et les Martinistes, Initiation, 39e volume, n° 7.
  3. Joseph de Maistre : XIe Entretien, cité par Saturninus.