Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/199

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valeur d’échange concrétée est, au point de vue de sa qualité, l’incarnation de la richesse abstraite ; d’autre part, toute somme d’argent donnée est une grandeur de valeur limitée quantitativement. La limite quantitative de la valeur d’échange contredit son universalité qualitative et le thésauriseur ressent la limite comme une borne qui, de fait, se convertit en même temps en une borne qualitative, ou fait du trésor le représentant borné de la richesse matérielle. L’argent, en tant qu’équivalent général, se manifeste immédiatement, nous l’avons vu, dans une équation où lui-même forme

    times there is lesse in another, as one Country wanteth and another aboundeth : It cometh and goeth, and whorleth about the Circle of Christendome, but is still contrained within the compasse thereof. But the money that is traded out of Christendome into the parts aforesaid is continually issued out and never returneth againe. » (L’autre cause éloignée du manque d’argent est le commerce fait hors de la chrétienté, avec la Turquie, la Perse et les Indes Orientales. Ce commerce s’opère pour la plupart avec de l’argent comptant, mais d’une autre manière que ne se fait le commerce dans les limites de la Chrétienté. Car bien que le commerce s’y fasse au moyen d’argent comptant, cet argent reste enfermé toujours dans l’enceinte de la Chrétienté. Il y a, en effet, flux et reflux, la marée montante et descendante des monnaies de la Chrétienté qui commerce, car parfois il s’en trouve plus dans un endroit et moins dans un autre, selon qu’un pays en manque et qu’un autre en abonde : l’argent court de ça et de là et tournois dans le cercle de la Chrétienté. Mais l’argent avec lequel on trafique hors de la Chrétienté, dans les pays susdits, est continuellement répandu au dehors et ne rentre plus jamais).