Page:Marx - Contribution à la critique de l’économie politique.djvu/298

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ils en ont fait, au moyen des Bank Acts de 1844-1845 de Sir Robert Peel, la base de la présente législation de la banque anglaise et écossaise. Leur fiasco ignominieux, et dans la théorie et dans la pratique, après des expériences faites sur la plus grande échelle nationale, ne pourra être considéré que dans la théorie du crédit[1]. Mais on peut voir

  1. Quelques mois avant l’explosion de la crise commerciale de 1857, un comité de la Chambre des communes siégeait pour ouvrir une enquête sur les effets des Bank Acts de 1844 et 1845. Dans son rapport Lord Overstone, le père théorique de ces lois, se laissa aller à la fanfaronnade suivante : « By strict and prompt adherence to the principles of the act of 1844, everything has passed off with regularity and ease ; the monetary system is safe and unshaken, the prosperity of the country is undisputed, the public confidence in the wisdom of the act of 1844 is daily gaining strength; and if the committee wish for further practical illustration of the soundness of the principles on which it rests, or of the beneficial results which it has assured, the true and sufficient answer to the committee is, look around you : look at the present state of trade of the country, look at the contentment of the people; look at the wealth and prosperity which pervades every class of the community; and then, having done so, the committee may be fairly called upon to decide whether they will interfere with the continuance of an act under which these results have been developed ». (Grâce à l’observation stricte et prompte des principes de l’acte de 1844, les choses se sont passées avec régularité et facilité ; le système monétaire est assuré et nullement ébranlé ; la prospérité du pays est incontestée, la confiance publique dans la sagesse de l’acte de 1844 grandit tous les jours, et si le comité désire d’autres illustrations pratiques de la sûreté des principes sur lesquels il repose, ou des bienfaisants résultats qu’il a donnés, la vraie et suffisante réponse au comité est : re-