Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/325

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communistes français. Il résista vigoureusement ; il fallut une lutte acharnée. » Telle est la déposition de Stieber du 18 octobre.

« Cherval se livra, sur moi à Paris, à un attentat dans mon propre domicile où il s’était glissé dans la nuit. Ma femme, qui vint me porter secours au cours de la lutte que je soutins, fut blessée. » Telle est l’autre déposition de Stieber, du 27 octobre.

Dans la nuit du 4 au 5, Stieber instrumente chez Cherval, et il se produit une lutte au cours de laquelle Cherval résiste. Dans la nuit du 3 au 4, Cherval instrumente chez Stieber, et il se produit une lutte au cours de laquelle Stieber résiste. Mais, le 3, régnait précisément l’ « entente cordiale » entre conspirateurs et policiers qui permit de tout faire en un jour. Maintenant, dans la journée du 3, non seulement Stieber se trouvait aux trousses des conspirateurs, mais les conspirateurs aux trousses de Stieber. Tandis que les policiers de Cartier découvraient le domicile des conspirateurs, ceux-ci découvrirent le domicile de Stieber. Tandis qu’à leur égard il remplissait un rôle de surveillance, les conspirateurs remplissaient à son égard un rôle actif. Tandis qu’il rêvait à leur complot dirigé contre le Gouvernement, ils s’occupent d’un attentat contre sa personne.

Stieber continue dans sa déposition du 18 octobre : « Pendant cette lutte (où Stieber prenait l’offensive), je remarquai que Cherval s’efforçait