Rings, qui s’y trouve nommé, et sur laquelle personne ne savait rien jusqu’à présent. » Si jusqu’à présent personne ne savait rien de l’activité de Rings, le cahier des procès-verbaux ne renseigne pas à ce sujet. Les dépositions confirmant l’activité de Rings ne pouvaient donc corroborer le contenu du cahier des procès-verbaux. Pour ce qui est de la forme, ces dépositions prouvent que la signature d’un membre du « parti Marx » est en réalité fausse, contrefaite. Ces dépositions prouvent donc, d’après Seckendorf : « que dans ce cahier se trouve beaucoup de vrai », de fait, un vrai faux. Le parquet général et la direction des postes ont, de concert avec Stieber, décacheté la lettre adressée à Kothes. Ils connaissaient donc la date de son arrivée. Ils savaient, par suite, que Stieber commettait un faux témoignage en faisant arriver le courrier le 17, puis le 10 octobre, et la lettre d’abord le 19, puis le 12. Ils étaient complices.
À l’audience du 27 octobre, Stieber chercha en vain à défendre son opinion. Il craignait chaque jour que des documents le chargeant n’arrivassent de Londres. Il était mal à son aise, et la Prusse, incarnée en lui, était également mal à son aise. Une exposition publique devenait périlleuse. Le lieutenant de police Goldheim fut donc envoyé à Londres pour sauver la patrie. Que venait faire Goldheim à Londres ? Il tentait, avec l’aide de Greif et de Fleury, de pousser Hirsch à venir à Cologne et, sous le nom de H. Liebknecht, affirmer l’authen-