Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/376

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

der II eut anéanti Stieber et son cahier de procès-verbaux, l’eut convaincu de faux et de faux serment, Stieber reparut une dernière fois et donna cours à sa vertueuse indignation. On ose même, s’écrie-t-il dans l’irritation de son âme, accuser encore de faux serment M. Wermuth, M. le directeur de la police Wermuth. Stieber en est donc revenu à la hiérarchie orthodoxe, à la ligne ascendante. Jadis il suivait une ligne hétérodoxe, descendante. Si l’on ne voulait pas le croire, lui, conseiller de police, il fallait croire, du moins, son lieutenant de police ; si l’on ne voulait pas de celui-ci, que l’on croie, du moins, son agent de police, et, à défaut de l’agent Fleury, — au moins le sous-agent Hirsch. Maintenant c’est le contraire. Lui, conseiller de police, pourrait peut-être commettre un faux serment, mais Wermuth, un directeur de police ? Incroyable. Dans sa mauvaise humeur, il célèbre le Wermuth avec une amertume croissante, il sert au public du Wermuth pur, Wermuth comme homme, Wermuth comme avocat, Wermuth comme père de famille, Wermuth comme directeur de police. Wermuth for ever.

Même maintenant, en audience publique, Stieber cherche encore à tenir les « accusés » au secret, à élever une barrière entre la défense et les moyens de défense. Il accuse Schneider II d’ « intelligences criminelles » avec Marx. Schneider perpètre en sa personne un attentat sur les autorités