Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/377

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suprêmes de la Prusse. Même le président des assises, Göbel, un Göbel même se sent écrasé par le fardeau de Stieber. Il n’y peut rien et bien, qu’avec une servilité craintive, il laisse tomber quelques coups de fouet sur le dos de Stieber. Mais Stieber, de son côté, a raison. Ce n’est pas son propre individu, mais le parquet, le tribunal, la poste, le Gouvernement, la présidence de la police à Berlin, ce sont les ministères, l’ambassade de Prusse à Londres, qui sont cloués avec lui au pilori, le cahier de procès-verbal original à la main.

M. Stieber a maintenant la permission de publier la réponse de la Neue Reinische Zeitung à sa lettre.

Revenons encore une fois à Londres, avec Goldheim.

De même que Stieber ne sait toujours pas où se tient Cherval et qui Cherval est au juste, de même, d’après la déposition de Goldheim (séance du 3 novembre), la genèse de l’original des procès-verbaux n’est pas parfaitement éclaircie. Pour l’éclaircir, Goldheim fait deux hypothèses.

« Pour ce qui concerne la genèse du cahier de procès-verbal, genèse qui n’est pas encore complètement éclaircie, il n’y a que deux choses possibles : ou bien ce cahier provient, comme l’agent l’affirme fermement, réellement de Liebknecht qui, pour ne pas dévoiler sa trahison, a évité de donner son manuscrit. »