Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/384

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les circonstances, je me suis déjà formé une opinion sur votre compte. Si vous trouvez intérêt à m’en faire changer, vous viendrez chez moi et dès demain matin, car je ne puis vous garantir que les journaux anglais ne parleront pas de votre qualité de policier au service de la Prusse.

Imandt. »


Fleury ne parut pas le dimanche matin. Dronke et Imandt se rendirent donc chez lui dans la soirée pour obtenir une déclaration de lui, sous le prétexte que leur confiance n’avait été ébranlée qu’au premier moment.

La déclaration fut faite après bien des hésitations et des indécisions. Fleury hésita particulièrement quand on lui fit observer qu’il devait signer non seulement de son nom de famille, mais encore de son prénom. La déclaration était conçue textuellement dans les termes suivants :

À la rédaction
de la Kölnische Zeitung.

Le soussigné déclare qu’il connaît M. Imandt depuis un mois environ, époque depuis laquelle il lui donne des leçons de français, et qu’il a vu M. Dronke pour la première fois, le samedi 30 octobre de cette année ;

Qu’aucun d’eux ne lui a fait de révélations ayant rapport au cahier de procès-verbaux figurant au procès de Cologne ;