Page:Marx - L’Allemagne en 1848.djvu/390

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1o Qu’il n’avait pas écrit cette circulaire ;

2o Qu’il n’avait appris l’existence de celle-ci que par la Kölnische Zeitung ;

3o Qu’il n’avait jamais vu le soi-disant catéchisme rouge ;

4o Qu’il n’avait jamais, en aucune façon, contribué à le répandre.

Remarquons en passant qu’une « déclaration » semblable, faite devant le magistrat, comporte, quand elle est fausse, toutes les suites d’un faux serment.

Le document précédent fut envoyé à Schneider II, mais parut en même temps dans le Morning advertiser. On avait pu se convaincre, au cours du procès, que la poste prussienne se faisait du secret postal cette singulière conception qu’elle avait le devoir de tenir secrètes aux destinataires les lettres qui lui étaient confiées. Le procureur général s’opposa à ce que les documents fussent produits, même à titre de pièces de comparaison. Le parquet général savait, en effet, qu’un seul coup d’œil jeté de la circulaire et sur la copie dûment légalisée, que Marx en avait faite, ne pouvait permettre à la sagacité des jurés de ne pas reconnaître la tromperie, l’imitation intentionnelle de son écriture. Dans l’intérêt de la moralité de l’État prussien, le parquet général protesta contre toute comparaison.

Schneider II remarqua que le « destinataire Chianella, qui avait donné à la police des rensei-