D’abord, l’aristocratie financière constitue une fraction d’une importance décisive de la coalition royaliste dont le gouvernement commun s’appelle la République. Est-ce que les capacités, les interprètes des orléanistes ne sont pas les alliés et les complices de l’aristocratie financière ? N’est-elle pas elle-même la phalange dorée de l’orléanisme ? Pour ce qui est des légitimistes, n’avaient-ils pas pris part à la Bourse, à toutes les orgies de spéculation, sur les mines, les chemins de fer ? D’ailleurs, l’alliance de la grande propriété foncière et de la haute finance est un fait normal : nous n’en voulons pour preuve que l’Angleterre ou l’Autriche même.
Dans un pays comme la France, où l’importance de la production nationale n’est pas proportionnée au montant de la dette ; où la rente sur l’État est l’objet essentiel de la spéculation ; où la Bourse constitue le marché principal ; où vient chercher emploi le capital qui veut se mettre en valeur improductivement, dans un pays semblable, il est nécessaire qu’une masse innombrable d’individus venus de toutes les classes bourgeoises ou semi-bourgeoises aient part à la dette publique, au jeu de Bourse, à la finance.
Tous ces intéressés subalternes ne trouvent-ils pas leurs appuis et leurs chefs naturels dans la fraction qui représente ces intérêts dans les proportions les plus colossales, en totalité même ?
Qu’est-ce qui détermine la main-mise de la