létaires de la classe instruite, se voyaient chasser d’une commune dans l’autre comme un gibier que l’on veut forcer ; la proposition de loi contre les maires qui suspend au-dessus de leur tête l’épée de Damoclès de la révocation et constamment les oppose, eux, les présidents des communes rurales au président de la République et au « parti de l’ordre » ; l’ordonnance qui change les 17 divisions militaires en quatre pachaliks et donne aux Français pour salon national la caserne et le bivouac ; la loi sur l’instruction par laquelle le parti de l’ordre proclame que l’inconscience et l’abrutissement de la France sont la condition de son existence sous le régime de suffrage universel. Qu’étaient-ce que toutes ces lois, toutes ces mesures ? C’étaient des tentatives désespérées du « parti de l’ordre » pour reconquérir les départements et les paysans des départements.
Considérés comme mesures de répression, les moyens étaient misérables et allaient contre leur but. Les grandes mesures comme le maintien de l’impôt des boissons, l’impôt des 45 centimes, le rejet dédaigneux des pétitions des paysans demandant le remboursement du milliard, etc., toutes ces foudres législatives ne frappaient la classe paysanne que d’un coup, dans sa totalité, partaient du centre. Les lois et les mesures introduites rendaient l’attaque et la résistance générales, devenaient les sujets de conversation de chaque hutte, inoculaient la révolution à chaque village : elles locali-