petits bourgeois et des ouvriers. En gros et en détail, ces entreprises se réduisaient à cette escroquerie pure qui est particulière aux Chinois et aux Français. Une de ces sociétés même fut directement protégée par le gouvernement. Les droits sur les importations s’élèvent en France dans les premiers mois de 1848 à 63 millions de francs, en 1849, à 95 millions, et en 1850 à 93 millions. D’ailleurs, au mois de septembre 1850, ils dépassèrent de plus d’un million leur montant pour le même mois de 1847. L’exportation s’est de même accrue en 1849 et plus encore en 1850.
La preuve la plus frappante de la renaissance de la prospérité est fournie par le rétablissement des payements en espèces à la Banque et édicté par la loi du 9 septembre 1850. Le 15 mars 1848, la Banque avait été autorisée à suspendre les paiements de cette nature. La circulation en billets, y compris celle des banques provinciales, s’élevait à 373 millions de francs (14.920.000 £) Le 2 novembre 1849, cette circulation montait à 482 millions de francs ou à 19.280.000 £, soit une augmentation de 4.360.000 £ ; et le 2 septembre 1850, à 496 millions de francs, ou à 19.840.000 £, soit une augmentation d’environ 5 millions de livres. Les billets ne s’en trouvèrent pas dépréciés, au contraire. L’augmentation de la circulation des banknotes était accompagnée d’une accumulation sans cesse grandissante de l’or et de l’argent dans les caves de la Banque, si bien qu’en 1850 l’encaisse métal-