arracher les moyens sous un faux prétexte. On débuta donc par une escroquerie commise au détriment de l’Assemblée et par une conspiration secrète tramée avec les puissances absolues de l’étranger contre la république romaine qui était révolutionnaire. Bonaparte prépara de la même façon et par les mêmes manœuvres son coup du 2 décembre dirigé contre la Législative royaliste et sa République constitutionnelle. N’oublions pas que le même parti, qui le 20 décembre 1848 fournissait Bonaparte d’un ministère, constituait, le 2 décembre 1851, la majorité à l’Assemblée législative.
La Constituante avait décidé, au mois d’août, de ne se séparer que quand elle aurait élaboré et promulgué toute une série de lois organiques qui devaient compléter la constitution. Le « parti de l’ordre » fit proposer, le 6 janvier 1849, par le représentant Rateau de laisser là les lois organiques et de décider sa propre dissolution. Non seulement le ministère, M. Barrot en tête, mais tous les membres royalistes de l’Assemblée déclarèrent alors impérieusement à cette dernière que sa séparation était nécessaire à l’établissement du crédit, à la consolidation de l’ordre. On mettrait enfin un terme au provisoire indéterminé et on fonderait un état de choses définitif. L’Assemblée entravait la productivité du nouveau gouvernement et ne cherchait à prolonger son existence que par rancune. Le pays était las d’elle. Bonaparte nota toutes