aussi se réunissent toutes dans leur haine et leurs attaques communes contre la « République ». La Montagne, de son côté, en opposition avec cette conspiration royaliste, paraît représenter la « République ». Le « parti de l’ordre » s’emploie constamment à la « réaction », dirigée, ni plus ni moins qu’en Prusse, contre la presse, les associations, etc., et marquée, comme en Prusse, par la brutale ingérence policière de la bureaucratie, de la gendarmerie, des parquets. La « Montagne », de son côté, est tout aussi constamment occupée de repousser ces attaques et de défendre ainsi les « droits éternels de l’homme », ce que tout parti populaire a plus ou moins fait depuis un siècle et demi. Si l’on examine de plus près la situation et les partis, cet aspect trompeur et superficiel vient à disparaître et ne dissimule plus la lutte de classe et la physionomie propre de cette période.
Les légitimistes et les orléanistes formaient, comme nous l’avons dit, les deux grandes fractions du « parti de l’ordre ». Étaient-ce uniquement la question des lys et du drapeau tricolore, de la maison de Bourbon et de celle d’Orléans qui attachaient ces fractions à leurs prétendants et les divisaient ? Étaient-elles uniquement des nuances différentes du royalisme ? Sous les Bourbons, la grande propriété foncière avait régné avec ses prêtres et ses laquais. Sous les d’Orléans, c’était la grande finance, la grande industrie, le grand commerce, c’est-à-dire le capital avec sa suite d’avo-