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Page:Marx - La Lutte des classes en France - Le 18 brumaire de Louis Bonaparte, 1900.djvu/281

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le xviii brumaire de louis bonaparte
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les organes du progrès, menaçaient, attaquaient sa domination de classe, aussi bien dans sa base sociale que dans son élévation politique : progrès et libertés étaient donc devenus socialistes. C’est dans cette menace, dans cette attaque qu’elle trouva avec raison le secret du socialisme : elle apprécie d’ailleurs le sens et la tendance de ce dernier plus justement que ne se juge lui-même ce soi-disant socialisme qui ne peut concevoir pourquoi la bourgeoisie reste obstinément impénétrable pour lui, qu’il gémisse, d’ailleurs, avec sentiment sur les souffrances humaines, annonce chrétiennement le règne millénaire et la fraternité universelle, radote classiquement sur l’esprit, l’instruction et la liberté, ou élucubre doctrinairement un système où toutes les classes se réconcilient et trouvent le bonheur. Mais il y avait une conséquence qui échappait à la bourgeoisie. Elle ne voyait pas que son propre régime parlementaire, que sa domination politique en général devait encourir aussi et parce que socialiste une condamnation générale. Tant que la domination de la classe bourgeoise ne s’était pas complètement organisée, n’avait pas trouvé son expression politique dans toute sa pureté, l’antagonisme des autres classes ne pouvait se manifester clairement, et s’il se manifestait, il ne pouvait prendre la tournure dangereuse qui transforme toute lutte contre la puissance publique en une lutte contre le capital. Si dans son idée tous les mouvements causés par la