exécute contre les paysans, à un service de gendarmerie, et si les contradictions internes de son système font jamais passer la frontière au chef de la société du 10 décembre, elle récoltera, après quelques actes de banditisme, non des lauriers, mais une volée de bois vert.
On le voit : toutes les « idées napoléoniennes » sont des idées propres à la parcelle non encore développée, dans sa plus tendre jeunesse. Elles sont absurdes quand elles s’appliquent à la parcelle qui a fait son temps. Ce sont les hallucinations de son agonie ; des mots qui ne sont plus que des mots ; des esprits qui se changent en spectres. Mais la parodie de l’impérialisme était cependant nécessaire pour délivrer la masse de la nation française du poids de la tradition et élaborer dans toute sa pureté l’antagonisme entre l’État et la société. La ruine progressive de la propriété parcellaire fera s’écrouler l’État édifié sur elle. La centralisation politique dont la société moderne a besoin, ne peut s’élever que sur les ruines de la machinerie gouvernementale, militaire et bureaucratique, forgée autrefois pour lutter contre le féodalisme.
La condition du paysan français nous dévoile l’énigme des élections générales des 20 et 21 décembre qui conduisirent Bonaparte sur le Sinaï, non pour recevoir des lois, mais pour en donner.
La bourgeoisie alors n’avait pas le choix ; il lui fallait élire Bonaparte. Quand les puritains, au