privilégiées de l’intérieur, aux puissances despotiques de l’extérieur que la République était de nature pacifique. Vivre et laisser vivre, telle était sa devise. De plus, peu après la révolution de Février, toutes les nations, les Allemands, les Polonais, les Autrichiens, les Hongrois se révoltèrent, chacune poussée par sa situation propre. L’Angleterre et la Russie, la première en proie elle-même à l’agitation, la seconde intimidée, n’étaient pas prêtes. La République ne trouva donc pas devant elle une nation ennemie. Il ne se produisit aucune de ces grandes complications étrangères qui auraient pu exciter l’énergie, précipiter le cours de la révolution, aiguillonner le gouvernement provisoire, ou le jeter par dessus bord. Le prolétariat parisien reconnaissait dans la République sa propre créature. Il acclama naturellement tout acte de nature à faciliter l’introduction de ce gouvernement dans la société bourgeoise. Il se laissa transformer par Caussidière en une police chargée de protéger la propriété à Paris, et permit à Louis Blanc de régler les contestations de salaire s’élevant entre les ouvriers et leurs maîtres. Il mettait son « point d’honneur[1] » à ne pas entamer, sous les yeux de l’Europe, la réputation bourgeoise de la République.
La République ne rencontra de résistance ni à
- ↑ En français dans le texte.