Page:Marx - Révolution et contre-révolution en Allemagne.djvu/212

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plètement ensuite. Toutes les célébrités du libéralisme bourgeois y étaient réunies. La bourgeoisie attendait des miracles ; elle récolta la honte pour elle et pour ses représentants. La classe capitaliste, industrielle et commerciale avait subi une plus grave défaite en Allemagne que partout ailleurs ; tout d’abord battue, brisée, chassée des hauts emplois dans chaque ville d’Allemagne, elle fut ensuite vaincue, déshonorée et conspuée dans le parlement central. Désormais une politique libérale, le règne de la bourgeoisie, que ce soit sous forme de gouvernement monarchique ou républicain, est impossible en Allemagne.

Dans la dernière période de son existence, le parlement servit à déshonorera tout jamais la fraction qui, depuis mars 1848, était à la tête de l’opposition officielle : les démocrates, les représentants des intérêts de la petite bourgeoisie et en partie aussi de la paysannerie. En mai et en juin 1849 cette classe eut l’occasion de montrer ses capacités pour fonder un gouvernement stable en Allemagne. Nous avons vu comment elle échoua, moins par suite de circonstances adverses qu’à cause de sa parfaite et persistante couardise dans tous les mouvements décisifs qui eurent lieu depuis l’explosion de la révolution et de