Page:Marx - Salaires, prix, profits.djvu/7

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
I
Produit national et part du salaire

L’argumentation du citoyen Weston reposait, en réalité, sur ces deux propositions : 1o la somme de la production nationale est une chose fixe, une quantité ou, comme disent les mathématiciens, une grandeur constante ; 2o la somme des salaires réels, c’est-à-dire des salaires mesurés par la quantité de marchandises qu’ils peuvent acheter, est une somme fixe, une grandeur constante.

La première affirmation est une erreur évidente. D’année en année vous voyez s’accroître la valeur et la masse de la production, en même temps que les forces productives du travail national et la somme d’argent nécessaire pour faire circuler cette production croissante changent continuellement. Ce qui est vrai à la fin de l’année, et pour différentes années comparées