Page:Marx et Engels - Le manifeste communiste, I.djvu/82

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nera par le triomphe universel de la démocratie et qui brisera aussi le joug de la Pologne. C’est de la victoire des chartistes anglais que dépend le succès des autres démocrates européens. C’est donc par l’Angleterre que sera sauvée la Pologne.

M. Harney, rédacteur en chef du Northern Star, a ensuite remercié les démocrates de Bruxelles de ce qu’ils s’étaient adressés tout d’abord aux démocrates de Londres, en ne tenant aucun compte des avances faites par les bourgeois de la Ligue internationale de Londres, société fondée par les freetraders, afin d’exploiter les démocrates étrangers dans l’intérêt du libre-échange, et pour faire concurrence à la Société des démocrates fraternels, composée presque exclusivement d’ouvriers.

M. Engels, de Paris, démocrate allemand, a ensuite déclaré que l’Allemagne avait un intérêt particulier à l’affranchissement de la Pologne, parce que des gouvernements allemands faisaient subir leur despotisme à une partie de la

    démocrates fraternels furent un groupe affilié aux chartistes, mais international. Comme les démocrates de Bruxelles ils se confondaient en partie avec le personnel des groupes communistes. Le comité directeur des fraternal democrats comprenait : 1o  pour l’Angleterre : G. Julian Harney, Ernest Jones, Thomas Clarck, Charles Keen ; 2o  pour la France : J.-A. Michelot, H. Bernard ; 3o  pour l’Allemagne : Carl Schapper, Joseph Moll, communistes-marxistes ; 4o  pour la Scandinavie : Peter Holm, Luntberg ; 5o  pour la Pologne : Louis Oborski ; 6o  pour la Russie : C. Ponsc, P. Bluhm.

    Le « congrès démocratique des différentes nations de l’Europe » est, bien entendu, le congrès où allait être discuté le Manifeste communiste.